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Ses promenades les plus réussies étaient celles où il pouvait sentir qu'il n'était nulle part. Et c'était finalement tout ce qu'il avait jamais demandé aux choses : être nulle part. New York était le nulle part que Quinn avait construit autour de lui-même, et il se rendait compte qu'il n'avait nullement l'intention de le quitter de nouveau.
Paul Auster

Hagar

Mon nom est Johnson. Johnson Johnson pour être plus précis. [...] Le passage devant l'office des notaires Noto&Noto ne m'arrache meme pas ma grimace habituelle, rapport à leur nom, vous voyez... mais si, Johnson Johnson... Noto et Noto... bon, laissez tomber. Avec le temps, j'ai compris que vous n'étiez pas des lumières.

Léane

Je descends de mon vélo car la neige m'empêche de pédaler correctement. Marlee, toujours dans le panier, observe curieusement, avec un air joueur, les passants heureux. Moi, j'observe plutôt le paysage, tout est recouvert de neige, de la fontaine aux balançoires dont on ne voit plus le bois.

Ambre

La jeune fille se lève pour se diriger vers un casier sur lequel est écrit son prénom : Elana. Elle en sort ses affaires de travail et les pose sur la table. Elle commence par se coiffer en attachant ses cheveux roux en tresses qu’elle fixe ensuite en couronne autour de sa tête. Puis elle maquille légèrement ses cils avec du mascara waterproof pour faire ressortir ses yeux bleus. Elle enfile enfin sa tenue : une queue de sirène couleur or et rouge avec un soutien-gorge rempli de pierres et de perles lui donnant des allures de princesse. Et oui, Elana travaille en tant que sirène dans un aquarium à Brooklyn.

Sarah

J'avais l'habitude de m'arrêter au marché à l'angle de Hoyt et de Schermerhon Street, mais je savais que je ne parviendrais pas à l'heure cette fois ci. Je cherchais un stand en particulier, celui de Cassandre, celle qui vend les meilleurs beignets du monde.

Dorine

Tout d’abord je suis italien. Un petit italien. Ce café appartient à l’oncle de mon père, cet homme rabougri dont la photo est encadrée au-dessus du comptoir et dont les yeux figés fusillent les clients. Je ne dirais pas que je suis laid, juste petit, et brun. Je parle couramment anglais, ce qui est bien pratique quand on travaille dans un café à Brooklyn, et mes parents ont eu la pire idée du monde à part le fait de m’avoir fait génétiquement petit. Ils m’ont appelé Mario. Oui. Comme le bonhomme moustachu qui esquive des tortues vertes ou rouges dans un jeu vidéo et qui prend des étoiles pour être immunisé contre ces mêmes tortues. Apparemment ils voulaient que mon nom me rattache à mes origines. Merci papa, merci maman, mais je pense que c’est raté. Alors maintenant imaginez-moi, un minuscule italien appelé Mario qui travaille dans un petit café italien nommé Luigi. Vous avez ri ? C’est marrant, mes amis aussi…

Vanille

Il se tenait aux pieds des buildings, telle la petite araignée face à sa gigantesque toile. Les boîtes jaunes des feux tricolores planaient dans le ciel éclairci. Elles lui indiquaient la voie à suivre pour atteindre le chemin qui le mènerait à une nouvelle nostalgie. Il traversa le passage piéton, emporté malgré lui au milieu de la valse des autres travailleurs. Il finit par emprunter les escalators pour rejoindre la bouche de métro, cette porte de la désolation qui le menait dans la semi obscurité de son âme et des souterrains, attendant patiemment derrière la démarcation jaune. Il entra dans le train qui le conduirait à son affliction.

Leslie

Qui dit premier jour dit premier jet. J'allais enfin pouvoir vivre ce que j'avais l'habitude de voir dans les films. Oui, comme Eve et Adam j'ai succombé à la Grosse Pomme.
Des sueurs s'emparaient de mon front, il ne faisait pourtant pas très chaud mais j'avais tenu à porter cette veste en fourrure Tom Tailor. C'est ma mère qui me l'avait offert. Elle se l'était procuré dans une friperie de Oriental Boulevard.

Alexis

Il a l’air étrange quand même, le monsieur là-bas, se dit-elle. On dirait qu’il parle en télépathie avec ses chiens, ils me regardent tous. Étrangement, elle n’est pas inquiète : elle sent qu’elle n’a rien à craindre. Certes, elle voit bien qu’il l’observe, lorsqu’il détourne son regard quand elle braque le sien vers lui.  Elle continue d’avancer ; ce soir elle est seule, à venir s’allonger en haut de Sullivan Hill. La brise est calme et lui caresse les cheveux : elle ferme les yeux, et veut savourer ce moment, dans ce lieu où elle se sent en périphérie de sa propre vie.

Ambre

La jeune fille se lève pour se diriger vers un casier sur lequel est écrit son prénom : Elana. Elle en sort ses affaires de travail et les pose sur la table. Elle commence par se coiffer en attachant ses cheveux roux en tresses qu’elle fixe ensuite en couronne autour de sa tête. Puis elle maquille légèrement ses cils avec du mascara waterproof pour faire ressortir ses yeux bleus. Elle enfile enfin sa tenue : une queue de sirène couleur or et rouge avec un soutien-gorge rempli de pierres et de perles lui donnant des allures de princesse. Et oui, Elana travaille en tant que sirène dans un aquarium à Brooklyn.

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